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mot clé «photographe»

Lendemain d’élections : gueule de bois pour la moitié des Français... champagne pour les autres ! (Mais gaffe, ça donne aussi mal à la tête !) moutonsPour s’en remettre, voici, découvert dans La Boîte à Images, un photographe qui nous plonge dans une France insouciante, pleine d’humour et de tendresse. Celle des ruelles fréquentées par Prévert ou Doisneau. René Maltête est né en Bretagne en 1930. Il commence à prendre des photos dès l’âge de 16 ans et se retrouve, en 1952, assistant-metteur-en-scène-stagiaire de Jacques Tati (tiens, tiens...!) et de Claude Barma. Les temps sont durs, il doit pratiquer plusieurs petits métiers pour subsister. En 1960, il réussit à faire publier son livre « Paris des rues et des chansons », muni de textes de Prévert, Vian, Brassens, Trenet, Mac Orlan. D’autres livres suivront, voir liste ici. Ses images sont remarquées et publiées par la grande presse internationale. Mais jamais René Maltête ne sera envoyé en reportage par un journal, préférant voyager en toute indépendance. Tant mieux pour nous ! Son fils Robin maintient un site où vousregarderez un superbe diaporama de 60 photos. Une bienfaisante cure de bonheur en ces temps qui s’annoncent difficiles.

Béat Brüsch, le 7 mai 2007 à 18.18 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: photographe , société
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L’autre soir, lors d’un zap télé d’insomniaque désoeuvré, je suis tombé sur un documentaire consacré à la vie du photographe Edward Quinn. Parfois, dans ces occasions de disponibilité on peut avoir la chance de découvrir de petits bijoux qui nous réconcilient pour un temps avec la télé. Ce fut le cas ce soir-là.
Après une courte carrière de guitariste de jazz, Edward Quinn, d’origine irlandaise, est engagé dans la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale. A la fin des hostilités, il se retrouve sur la Côte d’Azur et, voyant que toutes les célébrités s’y donnaient rendez-vous, il se dit que ce serait le bon endroit et le bon moment pour leur tirer le portrait. La presse est alors friande de stars glamour et de starlettes en bikini (petites pièces de vêtement tout juste inventées et tout juste tolérées). Bien que n’y connaissant strictement rien, il décide de devenir photographe. Il potasse tous les bouquins qu’il peut trouver sur le sujet.
pin upEt bientôt il commence à photographier les starlettes et pin up issues des concours de beauté (ci-dessus : Miss Angora !), alors fréquents sur la côte. Puis il passe à la vitesse supérieure en photographiant de vraies stars déjà célèbres. Les grands magazines publient ses photos et cela commence à bien marcher pour lui. Grâce à ses informateurs, il sait toujours où trouver ses « sujets ». Parfois, il a besoin d’un peu de culot pour arriver à ses fins. Avec certaines stars il développe une amitié basée sur une confiance réciproque : elles ont besoin de photos pour leur carrière et savent que lui ne publiera jamais de photos désavantageuses pour elles. Heureuse époque... (soupir) !
En ces années 50, après les restrictions et malheurs de la décennie précédente, les gens ont besoin de rêve pour se persuader qu’une certaine joie de vivre est de retour. Ces « Golden fifties » méditerranéennes s’inscrivent dans le XXe siècle comme une époque d’insouciance, bardotempreinte d’une candeur qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. Les stars d’alors avaient une aura et une prestance bien éloignée de celle, par exemple, des mannequins anorexiques qu’on voit tirer la gueule de nos jours. Les photographes étaient sous le charme et le public, bon enfant, en redemandait. Mais tout à une fin... le terme de paparazzi a été popularisé dès 1960 par le film La Dolce Vita de F. Fellini. Depuis, les rapports entre le showbiz, le public, la presse et la phynance sont devenus nettement plus complexes et se sont tendus à l’extrême.
Edward Quinn ne photographie pas que les stars du showbiz. Les têtes couronnées, les célébrités du monde des affaires et de la politique se bousculent également sur la Riviera et sont irrémédiablement photographiées... tout comme le monde de la culture et des beaux arts. C’est ainsi qu’en 1951 il se rend à Vallauris chez Picasso. Après plusieurs tentatives, il réussit à se faire admettre dans l’atelier du peintre et deviendra son ami. Il réalise de nombreuses photos de Picasso au travail et dans sa vie de famille. Plusieurs livres témoignent de cette relation privilégiée. Depuis les années 60, Quinn a aussi consacré son temps à d’autres artistes tels que Georg Baselitz, Max Ernst, Alexander Calder, Francis Bacon, Salvador Dali ou David Hockney. Depuis 1992 jusqu’à sa mort en 1997, il a vécu en Suisse avec son épouse Gret, de nationalité suisse.
Peut-être pour éviter la forme du documentaire classique, didactique et légèrement ennuyeux à la manière anglo-saxonne, les auteurs du film ont eu la rafraichissante idée de raconter la picassovie de Quinn à travers une répétition d’orchestre de jazz où l’on assiste à la création et l’enregistrement en direct de la bande-son du film. Une sorte de film dans le film, ou plutôt un film dans le concert. L’effet est magique, car il traduit merveilleusement l’ambiance légère, festive et insouciante de l’époque, sans rien retrancher à la qualité des témoignages. Il faut dire aussi que la maitrise de musiciens tels que Franco Ambrosetti ou Daniel Humair y est pour beaucoup !
Le film s’appelle RIVIERA COCKTAIL et est produit par NZZFilm. [1] Vous pouvez voir ici une page de présentation du film. Un clic sur Trailer Klein/Gross, vous permettra de visionner la bande-annonce. Il semble qu’il n’y ait pas de DVD du film, mais vous trouverez par contre les coordonnées des distributeurs du film ! Le commentaire du film est en allemand et on doit bien y parler 3 autres langues. La version que j’ai vue était en VO sous-titrée français.
Le site officiel d’Edward Quinn vaut largement le clic, pour les données biographiques, les commentaires et les archives. De nombreuses photos représentatives du travail du photographe y sont visibles dans un format correct. [2] Le site est maintenu par Gret Quinn, l’épouse d’Edward que l’on voit aussi dans le film. C’est elle qui se charge de l’archivage de cette somme de photos. À ce que j’ai cru comprendre, c’est également elle qui réalise les tirages papier.

Notes:

[1] Pour nos amis français : NZZ est un journal suisse alémanique important ainsi qu’un groupe de presse

[2] C’est loin d’être le cas pour beaucoup de photographes décédés, dont les héritiers en charge ne publient jalousement que de succinctes photos de la taille d’un timbre-poste !

Béat Brüsch, le 17 avril 2007 à 00.50 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: peoples , photographe
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Sur son site, le photojournaliste Benjamin Krain présente des galeries de photo issues de ses reportages : le cyclone Katrina, le festival Burning Man, les petits cirques, la reconstruction de l’Afghanistan, les Îles Marshall, Cuba.
D’emblée, ses photos frappent par une impression d’évidence : l’image doit être ainsi, elle ne saurait être autrement. Son sens aigu du cadrage et de la composition, rend le propos limpide. Il n’y a rien de superflu. Les couleurs sont franches, les noirs profonds et les lumières juste là où il faut. Son esthétique - souvent dépouillée - et sa grande maitrise technique pourraient faire craindre une certaine froideur. Il n’en est rien et son approche des gens est marquée d’une profonde empathie. Bref, j’ai envie de dire que ses photos « ont la pêche ». Krain Afg Pour moi, il est évident que c’est ce type de photo qui sauvera le photojournalisme de la concurrence (prévue ou supposée) des photos d’amateurs. La différence se voit !
Certains prévoient qu’un look « pauvre », pixellisé, flou et mal exposé, à la manière de ce que produisent les téléphones portables, pourrait avoir cours pendant un certain temps... Un peu pour donner cette impression de vécu que l’on a pu voir ici ou là, lors d’événements qui se sont déroulés en l’absence de photographes de presse. Si cela arrive, je pense que ce ne sera qu’un effet de mode passager.
Benjamin Krain est étasunien. Après avoir travaillé pour différentes agences (Associated Press, Magnum) il semble se « stabiliser » à l’Arkansas Democrat-Gazette. Mais cela ne l’empêche pas de continuer à parcourir le monde avec passion.

Béat Brüsch, le 28 février 2007 à 22.35 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: documentaire , photographe , photojournalisme , société
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Dans mon billet précédent j’évoquais les panoramas en haute résolution de xRez. Pendant que je suis sur le sujet, il serait injuste de ne pas parler des panoramas de Laurent Thion que l’on peut voir sur son site écliptique (qui est dans ma blogliste depuis le début de ce blog). Si vous êtes équipés de QuickTime et que vous avez une bonne connexion internet, vous ferez des visites époustouflantes. Ne ratez pas la visite de l’abbatiale de Conques ou du Sacré Coeur et encore moins celle du château de Chenonceau, fleuron des châteaux de la Loire. La visite de Chenonceau est dotée d’une interface d’exploration exemplaire nous faisant penser aux meilleurs CD-ROM culturels. Dans ces lieux de riche architecture, n’oubliez pas de naviguer verticalement autant qu’horizontalement. Et attention au tournis ! (Rappel : la touche majuscule permet de zoomer et la touche contrôle de dézoomer.) Panorama Je ne peux clore ce billet sans parler du WHTour, une organisation sans but lucratif qui s’est donné la mission de présenter des panoramas de tous les sites enregistrés sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Vaste tâche, car cette liste comprend à ce jour plus de 830 sites. WHtour en a visité 161, ce qui, ajouté à 48 sites hors liste, nous donne déjà la bagatelle de 1100 panoramas à découvrir. Ce site et ses contenus sont produits par une toute petite équipe emmenée par le Belge Tito Dupret et son épouse Bijuan Chen. Le financement est obtenu par des donateurs. La qualité des panoramas y est inégale et laisse parfois une légère impression de bâclé. On peut également se poser la question de la nécessité de certaines vues auxquelles l’effet panoramique n’apporte pas forcément une grande valeur esthétique ou documentaire. Mais ne boudons pas notre plaisir : avoir à portée de clic une telle profusion de points de vue et pouvoir les visualiser instantanément est plutôt enthousiasmant.

Béat Brüsch, le 25 janvier 2007 à 23.50 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: documentaire , photographe
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En surcharge de travail, je n’ai pas beaucoup le temps de m’occuper de mon blogue. Aussi vais-je aujourd’hui vous la faire courte. Voici une série de photos amusantes. Attention, cela ne doit pas, pour autant, être pris à la légère. Le seul fait que ce travail soit suivi avec obstination dénote déjà une démarche originale. Ensuite, après les sourires, ces petites mises en abîmes peuvent aussi déboucher sur une réflexion plus générale, par exemple sur l’utilisation de l’imagerie touristique. Pour moi, cette série représente la parfaite idée que l’on s’en veut vaguement de ne pas avoir eue soi-même ! Eifel Souvenirs est à voir ici sur flickr. En diaporama, c’est ici et dans le détail, ici. L’auteur, Michael Hughes propose aussi des tirages de Souvenirs à la vente, ici.

Béat Brüsch, le 11 janvier 2007 à 17.50 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: dispositif , photographe
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