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mot clé «dispositif»

Début 2007, dans un club anglais, un DJ s’ennuyant à passer ses vinyles se cache la figure derrière une pochette de disque 30 cm/33 tours. Ses facéties sont remarquées et inspirent bientôt d’autres DJ. Il n’en faut pas plus pour que les photos qui en témoignent se retrouvent bientôt sur le net, aussitôt imitées par de nombreux internautes...

Aujourd’hui, le site Sleeveface recueille ces bricolages photographiques réalisés à partir de pochettes de 30cm vinyle, mis en scène en des situations souvent inattendues et presque toujours drôles. Il est à remarquer que tous ces « truquages » sont réalisés à la prise de vue, sans intervention a posteriori. Le dispositif est ainsi mis en évidence, soulignant à la fois la supercherie et la performance. C’est la règle tacite du genre.
Nostalgie ou esprit d’à-propos ? Toujours est-il que cette manifestation apparait comme un dernier tour de piste pour ces pochettes de disque, témoins d’un temps révolu où l’on achetait parfois des disques presque autant pour les belles pochettes que pour la musique qu’ils contenaient.
Le site Sleeveface est la partie « officielle » du mouvement. On trouvera bien plus d’images sur Flickr (1719 à ce jour), quelques vidéos sur YouTube et un groupe sur Facebook.

Béat Brüsch, le 25 avril 2008 à 15.25 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: blogosphère , dispositif , graphisme , société
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Le Musée Suisse de l’appareil photographique présente jusqu’au 31 août, une exposition intitulée Les photographes - regards inversés. Ces photos de photographes photographiés se situent dans le droit fil de la vocation du musée : quoi de plus naturel, quand on dispose du « matériel », que de documenter les usages qu’on en fait ? Au fil du temps, le musée a constitué une collection iconographique dédiée à l’activité des photographes, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Cette exposition est la première à puiser dans ce fonds.

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René Burri. Henri Cartier Bresson, Photographe français, 5th Avenue, New York.
© René Burri / Magnum Photos

La technique et le matériel de prise de vue conditionnent le geste. Les perfectionnements techniques successifs augmentent l’éventail des sujets « photographiables » tout comme ils modifient les usages sociaux de la photographie. (Pour s’en rendre compte, il suffit de se rappeler les encombrantes chambres exigeant de longues poses et de les confronter aux petits formats munis de films rapides.) Les photographes ont commencé très tôt à se (faire) photographier et témoignent ainsi remarquablement de cette adaptation des usages à la technique.

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Ernst Haas. Le photographe Werner Bishof.
© Ernst Haas / Magnum Photos

Que font deux photographes quand ils se rencontrent ? ...Ils se photographient. Souvent, on perçoit de la malice dans ces regards inversés, ce qui n’empêche pas une vision documentaire, lorsqu’on dévoile un dispositif de prise de vue. L’exposition met en lumière une grande diversité de pratiques et d’attitudes des photographes envers l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes ou de leurs collègues. Parmi les plus passionnantes, on trouvera des images nous montrant les rapports subtils entre un photographe et son modèle.
À l’instar des peintres, les photographes pratiquent l’autoportrait. Mais à la différence des peintres qui interrogent leur visage en un regard introspectif, les photographes sont plus démonstratifs et se mettent en scène en tant que photographes. Leur univers technique est toujours présent dans ces autoportraits, comme un gage de leurs compétences techniques. Certains ne manquent pas d’en faire étalage, affichant ainsi ce péché mignon qu’on observe fréquemment chez les « amateurs-experts » [1].
Les photos de presse montrant une meute de photographes sont légion et l’exposition en présente bien sûr de beaux exemples. Souvent, la présence de confrères dans l’image est inévitable. Cela relativise un peu l’aura de la photo d’actualités en cassant le mythe du photojournaliste « aventurier-solitaire-témoin-sans-frontière ». Pour certaines de ces photos de presse, on nous fait voir le contexte, soit en contrechamp, soit en élargissant le champ pour montrer l’image avant recadrage. C’est le cas, par exemple, pour cette célèbre photo de Nick Ut dont je vous présentais le recadrage ici et qui figure aussi dans l’exposition.
Ces nombreuses pratiques sont présentées dans le musée en plusieurs parties distinctes, dans lesquelles les repères historiques ne manquent pas. À côté de ce noyau, deux autres salles sont réservées, l’une à la photo de presse et l’autre à un fonds récemment acquis d’images de l’agence Magnum. L’exposition réussit, de façon originale, à nous convaincre encore une fois de l’immense richesse et de la grande multiplicité des regards possibles en photographie. Elle emmène le public dans les coulisses, lui permettant de regarder par dessus l’épaule du photographe, en lui donnant la délicieuse sensation d’assister à la fabrication des images.

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Scène photographique, env. 1916.
Collections Musée suisse de l’appareil photographique.

A lire : compte rendu de la conférence qu’André Gunthert a donnée au musée, le 4 avril dernier, par Séverine Pache, responsable de l’exposition.

Découverte ces derniers jours, voici une étonnante galerie de regards inversés. Beaucoup de photos de sport, avec un étalage incroyable de matériel, ainsi que quelques photos animalières. L’effet général fait plutôt photogag. (Le site est russe et si j’ai bien compris, les images en haute résolution sont à vendre.)

Notes:

[1] Expression marketing utilisée par les grandes marques d’APN pour caractériser le segment du très haut de gamme - juste en dessous du « professionnel » - par ailleurs, largement suffisant pour le 90% du travail de 90% des photographes professionnels ;-)

Béat Brüsch, le 17 avril 2008 à 01.00 h
Rubrique: Voir de ses yeux
Mots-clés: argentique , dispositif , exposition , musée
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Dans un billet récent - Garanti sans retouches - je vous entretenais de questions de légitimation qui semblent se poser pour des photos se situant aux limites de la crédibilité. En fin de billet, je me demandais : certaines photos devront-elles à l’avenir revendiquer ouvertement une authenticité ? Laurent Laveder - le photographe du ciel breton, dont je vous parlais ici - présente sur son site une photo, réalisée il y a quelques jours, d’une lune agée de 15 h 38 minutes. Cela ne dit rien aux béotiens en astronomie, mais il faut savoir que ce croissant est alors tellement ténu qu’on ne peut le distinguer à l’oeil nu. Il faut pour le voir, consulter des éphémérides, puis regarder au bon endroit, au bon moment, avec de bonnes jumelles (et prier qu’il n’y ait pas de nuages). Les plus fins croissants de lune que nous avons tous admirés à l’oeil nu ont toujours plus de 24 heures.
Si je vous présente cette photo, ce n’est pas pour en vanter les qualités (bien réelles, au demeurant ;-), mais c’est pour attirer votre attention sur la petite animation (ici : Flash ou gif) que Laurent nous montre dans la foulée. Cette animation se positionne sans le vouloir, comme une attestation de véridicité. Et ce faisant, elle apporte une réponse possible à mon questionnement, ou du moins, elle met en en lumière une différence de crédibilité entre une photo et son pendant animé. La véridicité de ce dernier est à mon avis bien plus difficilement contestable que celle de la photo du même évènement. Tout le monde peut retoucher une photo, alors que pour une vidéo (qu’elle soit amateur ou pro) c’est une autre paire de manches. Autrement dit, une vidéo est (aujourd’hui) bien plus crédible qu’une simple photo.
Ces points de vue, autour des nouvelles fonctions respectives de la photo et de l’animation, avaient été également abordés dans la discussion qui a suivi la conférence d’André Gunthert de vendredi passé. Je ne pensais pas alors, trouver rapidement un exemple aussi éloquent.
L’animation évoquée ci-dessus est vraisemblablement réalisée par le montage des prises de vue séquencées de l’évènement. Cela ressemble fort à la continuité qu’on pourrait voir sur un film 24 x 36. On se trouve donc dans une version moderne de la planche de contact. C’est l’ouverture de la blackbox ;-) (Via APOD)

Béat Brüsch, le 11 avril 2008 à 16.20 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: contexte , dispositif , numérique , éthique
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Souvent, quand une photo montre un fait visuel étonnant et bien réel, au sens qu’il a existé, on mentionne que la photo n’a pas été retouchée. Je l’ai fait moi-même récemment pour vous présenter une photo un peu bizarre. J’ai le sentiment que cette pratique se répand. Je me suis demandé quelles conditions pouvaient dicter cette attitude... Cela est-il dû simplement à des menaces de véridicité planant sur le statut des images d’aujourd’hui ? Que cherche ainsi à nous dire l’auteur ? Cherche-t-il a renforcer, ou à légitimer, la valeur d’une performance ? Certains photographes jouent-ils à se confronter aux limites de la crédibilité ? Mais aussi, comment certaines de ces images « incroyables » arrivent-elles à se passer du recours à la petite phrase d’avertissement ? Petites digressions à l’aide de quelques images « limite »...

Celui qui suscite le plus remarquablement ce type d’interrogation est Philippe Ramette. Bien que produisant des photos, je ne pense pas qu’on puisse qualifier cet artiste de photographe. Il se met en scène dans des positions incongrues et se fait photographier pour attester de sa performance. Il a besoin pour cela d’un appareillage technique qu’il appelle « prothèses ». Ses mises en scène acrobatiques et qu’on imagine assez inconfortables seraient en général bien plus faciles à réaliser par des techniques de montage photo. Alors, pourquoi le faire « pour de vrai » ? On peut remarquer que Ramette ne met pas la petite phrase de mise en garde sous ses photos (ses exégètes le font pour lui) mais il explique, en interview, que les photos sont une finalité dans son travail : « Les sculptures doivent être considérées à travers la finalité qu’est la photo. » L’artiste expérimente donc physiquement, ce qui ne devrait être qu’un processus intellectuel. Il fixe ainsi les limites extrêmes auxquelles un corps humain peut se plier pour se projeter dans une image romantique. Une sorte d’expiation pour passer de l’être à l’esprit. La photo est utilisée ici pour « valider », pour nous dire « qu’il l’a fait » et accessoirement pour nous faire réfléchir à cette action, sans pour autant nous donner d’autres clés que ses spécifications techniques.

Le photographe Denis Darzacq a publié en 2006 une série de photos intitulée La Chute. En des instantanés saisissants, il a fixé des personnages en état de chute, juste arrêtés au-dessus du sol. Il s’agit de danseurs de Hip Hop ou d’autres danses acrobatiques. Ses images sont un peu énigmatiques et présentent un côté incroyable qui justifie qu’on puisse douter un instant de la réalité de ce qu’elles présentent. Dans son dossier de presse, Denis Darzacq déclare : « J’aime qu’à l’ère de Photoshop, la photographie puisse encore surprendre et témoigner d’instants ayant réellement existé, sans trucages, ni manipulations ». Son travail formel veut nous faire ressentir toute l’énergie, mais aussi la fragilité, d’une jeunesse de banlieue en butte à des barrières sociales impitoyables (les corps, mous / l’architecture, dure). Le doute qui s’instille dans notre esprit à la découverte de ces images se transforme en force d’évidence parce que d’emblée on nous informe sur le contexte de ces images. Si on devait les découvrir sans légende, ou avec juste une mention « images non retouchées », elles seraient peut-être inopérantes. Les instantanés produisent parfois des images à l’aspect quasi irréel, car le gel du temps nous révèle un point de vue que nous ne pouvions pas avoir avant, tant le mouvement était rapide. En ce sens, bien que le moment capturé par l’appareil photo ait existé, on peut parler d’une « manipulation » : une image arrêtée d’une action très rapide peut certes apporter un éclairage documentaire, mais elle ne peut pas être considérée comme relatant une vérité tangible. Le temps, nous le savons tous, ne s’arrête pas. Les lois de la gravité non plus. Les images de Darzaq n’échappent pas à ces considérations, mais ici, l’ambiguïté produite par l’instantanéité en fait des images captivantes.
Denis Darzacq a reçu le 1er Prix « Stories » du World Press Photo 2007, Catégorie Arts & Entertainment pour cette série « La Chute ». Il est représenté par l’agence VU. Denis Darzaq est habitué aux jeux avec la vérité, aux fausses certitudes que captent nos regards. Sa série Fakestars nous montre de parfaites soucoupes volantes, comme il les a vues...et comme la prise de vue les a figées. Et ces photos-là sont sûrement garanties sans retouches ! Le contraire ,dans ce contexte, serait absurde.

Ayant abordé le thème de la chute, je ne peux m’empêcher d’en signaler quelques autres :
• À commencer par celle d’Yves Klein qui se jeta dans le vide le 19 octobre 1960. La photo de son « Saut dans le vide » fit rêver un moment, mais n’a pas droit au label « Réalisé sans trucage » (quelle importance ?). Dialogus l’a interviewé (Attention, il n’y a pas que les photos qui peuvent être truquées, les interviews de Dialogus sont imaginaires, mais ils sont bien documentés.)
Kerry Skarbakka est un artiste américain qui a fait des chutes et déséquilibres en tous genres le centre de ses recherches. Là aussi, la photo sert de témoin. Lors d’actions importantes, comme la chute depuis un immeuble, c’est la presse et les badauds avertis, qui se chargent d’immortaliser ce qui ressemblerait fort à des actes de bravoure s’il n’y avait un engagement artistique.
• Vous trouverez d’autres adeptes des chutes chez Harlan Erskine.

Ces gens n’étant pas suicidaires, il est normal qu’ils prennent des dispositions (comme les cascadeurs) pour ne pas se blesser. Dès lors, question stupide : quand on dit « sans trucage », entend-on « sans trucage photographique » ou « sans trucage dans le dispositif de prise de vue » ?
- Du point de vue photographique, la réponse à cette question n’a qu’un intérêt anecdotique. Du moment qu’il y a une astuce, quelle importance cela peut-il avoir qu’elle intervienne avant, pendant ou/et après la prise de vue ? Cela permet, une fois de plus, de souligner le fait qu’une photo n’est que le résultat d’une suite de manipulations (choix du sujet, angle de prise de vue, cadrage, transposition sur une échelle de tonalités, instant, etc). Comme le remarque Joan Fontcuberta, « ... le terme même de "photographie manipulée" est une tautologie flagrante. » [1]
- D’un point de vue artistique, la réponse peut évidemment être plus complexe. Elle devra prendre en compte toute une démarche conceptuelle dans laquelle la photo ne représente qu’une partie. Cela n’est pas l’objet de ce billet.

Voici encore une chute, mais d’un tout autre genre. Cette image intense de Mahmud Hams nous fait ressentir un moment de guerre particulièrement dangereux. On frémit à l’idée de se trouver là à cet instant. Rarement les éléments d’un drame imminent n’ont été aussi visibles sur une photo. L’image est suffisamment étonnante pour susciter des questions et pourtant, il me semble qu’il ne viendrait à l’idée de personne d’en contester la véracité. (Cette image serait pourtant facile à fabriquer en photomontage.) Je ne m’en explique pas vraiment la raison et je nage sûrement en pleine subjectivité... La sensation d’urgence et l’émotion qu’elle dégage sont-elles capables d’annihiler nos barrières ? On connait d’autres critères, en général liés à des conditions de prises de vue précaires (flou de bougé) qui donnent du crédit aux images. Il y a certes un peu de cela, ici, mais la prise de vue est plutôt bien maîtrisée (quel sang froid !). Alors ? Peut-être qu’un peu d’adrénaline a réellement passé derrière l’objectif :-)Mahmud Hams a gagné le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre 2007 pour son reportage dans la bande de Gaza d’où est tirée cette photo.

À ma connaissance, les photos de presse ne sont pas munies de la petite phrase garantissant l’absence de retouche. Et pour cause, la presse n’étant pas censée nous mentir, cette pratique serait un terrible aveu ;-)

Je n’ai pas la prétention d’avoir fait le tour de mon sujet. Je ne pense pas non plus qu’on puisse tirer une quelconque conclusion générale suite à ces exemples. Mais une petite question reste posée : certaines photos devront-elles à l’avenir revendiquer ouvertement une authenticité ? Ou au contraire, sauront-elles imposer leur vérité par la seule évidence de leur contenu ?
Quand je dis « leur vérité », je ne précise pas le type de vérité que cela peut recouvrir... Mais cela est une autre histoire dont nous reparlerons certainement...

Notes:

[1] Joan Fontcuberta - Le Baiser de Judas : Photographie et vérité, Actes Sud, 222 p. (ISBN 2-7427-5778-3), p.109 et 160

Béat Brüsch, le 16 mars 2008 à 17.25 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: contexte , dispositif , photomontage , retouche
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Suite à mon précédent billet, certains se sont émus de ce que je puisse ajouter des nuages dans un ciel bleu. Je tiens à les rassurer : c’est très loin d’être systématique, ne serait-ce qu’à cause du travail que cela demande ;-) On a évoqué aussi la différence, chère aux Anglo-Saxons, entre postprocessed et doctored. Selon cette posture, il est admis qu’on peut se servir d’outils imitant, grosso modo, ce qui est réalisable dans un laboratoire argentique, alors que la retouche proprement dite est prohibée. Autrement dit, on peut modifier les réglages des pixels originaux, alors que la création ou l’apport de nouveaux pixels est rejetée [1].
Restons dans les nuages avec ces 2 exemples de photos postproduites dont j’ai un peu exagéré le caractère pour la démonstration. Sur la première, je me suis « contenté » de changer les réglages des pixels originaux [2]. Alors que sur la deuxième, j’ai clairement fait une petite retouche en collant des nuages provenant d’une autre photo.

Passez la souris sur l’image pour voir avant/après

Passez la souris sur l’image pour voir avant/après

Il n’y a pas photo - si j’ose dire ! Le premier exemple montre des effets dramatiques, alors que la retouche sur le second n’a qu’un faible impact [3]. Le travail sur la première image serait donc « autorisé », alors que sur la deuxième il ne serait pas admis...? Cette petite expérience (exagérée, je le redis) n’est là que pour ébranler quelques certitudes trop bien arrêtées. Les interventions en postproduction sur les photos ne se laissent pas enfermer dans des spécifications techniques. Tout est affaire de nuances. Et décidément, rien n’est simple au pays de la photo numérique !

Notes:

[1] Ceci est une vue de l’esprit, une métaphore, car les pixels des images numériques sont immatériels. Ils ne peuvent pas être transportés, enlevés, remplacés ou annulés. On peut juste modifier les données qui les caractérisent. L’ergonomie des logiciels de traitement d’images est assez bien faite pour entretenir l’illusion. Tellement bien faite, d’ailleurs, qu’on peut continuer à s’en servir dans la plupart des raisonnements.

[2] L’aspect mou et délavé de la photo originale vient du fait qu’elle a été prise au format Raw (brut) en désactivant tous les réglages d’optimisation internes de l’APN. Cela laisse de plus grandes possibilités de réglages ultérieurs.

[3] En poussant un peu le bouchon, on pourrait même dire que cette image est meileure avec sa retouche, car un ciel si bleu, dans une Bretagne réputée pour son mauvais temps, ne peut qu’attirer la suspicion ;-)

Béat Brüsch, le 22 février 2008 à 15.30 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: contexte , dispositif , manipulation , photomontage , retouche , éthique
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