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En ce week-end gris/blanc, je me suis enfin décidé à faire un peu de place dans la bibliothèque de mon bureau pour y placer de nouveaux arrivages... qui à leur tour devront être « recyclés » dans quelques années. Les espaces immobiliers ne sont pas aussi facilement extensibles que les espaces numériques. Mais peut-être que, grâce à un sensible déplacement de mes lectures du papier vers l’écran, mes archives de papier seront de moins en moins encombrantes ?

Ce genre de purge est toujours chronophage, car on ne peut s’empêcher de tout revisiter, d’autant plus que les piles que je devais jeter étaient celles où je conservais tous les « machins » inclassables qu’il fallait « absolument conserver » et dont la relecture, m’a plongé quelques fois dans des abîmes de questionnements quant à l’opportunité des les avoir gardés. Mes trésors, principalement constitués de coupures de presse ou de magazines complets, m’ont tout de même permis de retrouver quelques jalons, dont la mise en perspective est surprenante, voire comique. Petit survol subjectif et lacunaire d’une époque où personne ne parlait de blogs, il y a à peine 10 ans... [1]

- En 1998 on publiait encore des guides de l’internet sur papier ! Impensable aujourd’hui ! Mieux, celui que j’ai sous les yeux ne mentionne aucun moteur de recherche ou répertoire d’adresses ! Pourtant, il y en avait déjà et Google venait de naître. La presse papier se sentait naturellement investie d’une fonction de prescripteur, sans imaginer que 10 ans plus tard, les rôles seraient pratiquement inversés. Dans ce guide, je n’ai trouvé que 2 sites de médias qui fonctionnent toujours : Libé et Wired. (.net, le magazine papier qui publiait ce guide a disparu lui aussi.)

- Dans une chronique de décembre 1998 du Webdo Magazine (supplément multimédia de l’Hebdo), Jean-Pierre Cloutier nous demandait : « Les journalistes des médias dits traditionnels ont-ils perdu, ou sont-ils en voie de perdre leur monopole en raison de l’arrivée de l’internet ? » Il posait déjà la bonne question, mais il ne pouvait pas encore voir la déferlante qui se formait au large.

- Dans ma pile j’ai découvert avec une petite émotion, le dernier numéro du Journal de Genève et Gazette de Lausanne (fondé en 1826) et le dernier du Nouveau Quotidien (âgé de 7 ans à peine). Je ne suis pas étonné de ne pas y trouver le numéro 1 du Temps, né sur les cendres des 2 précédents.

- Extraits d’un sondage paru dans le No1 (avril 1997) du magazine Webdo. 8% des Suisses se connectent à internet au moins une fois par semaine, 5% occasionnellement et 87% jamais. [2] Pour répondre à la question Qui va se brancher cette année ? 9% y pensent, 24% sont intéressés, mais ne vont pas se connecter, 33% songent qu’ils devront s’y mettre un jour et 34% ne sont pas du tout intéressés. Pourtant, déjà 51% des ménages sont équipés d’un ordinateur. Cela laisse songeur quand on pense qu’aujourd’hui, l’accès à internet est la principale motivation pour l’achat d’un ordinateur dans les ménages.

- Dans un numéro de 1997 d’InfosComputer (disparu aussi) on s’inquiétait de l’apparition des cookies dans les navigateurs. Ces « biscuits empoisonnés » furent la cause des premières prises de conscience de menaces sur la sphère privée. On a fait pire depuis...

- Dans Wired de décembre 1997, à la question Qui doit avoir la responsabilité de réguler internet ? 59% des « superconnectés » répondent que cela incombe à l’utilisateur, alors que 13% pensent que c’est au gouvernement de le faire. Chez les non connectés, les chiffres sont respectivement de 36% et 30%. Tiens donc, il me semble que ces chiffres n’ont pas beaucoup changé... Aujourd’hui, certains politiques n’ont toujours pas l’air très connectés. (image : Wired de décembre 97 reprenant une illustration de Norman Rockwell de 1943 pour le Saturday Evening Post)

- Dans un supplément du Matin de 1997, on pouvait lire une interview du déjà « catastrophiste » Paul Virilio. Comme beaucoup d’intellectuels, il se vante de ne pas avoir d’adresse e-mail. Si aujourd’hui cela existe encore (si si j’en connais) il est par contre plus rare qu’on s’en vante ;-)

- Côté matériel, quelques pubs et recensions nous font voir aussi combien « le temps passe ». Dans IBSuisse, No 304 de 1999, on peut lire une Prise en main du dernier Mavica de Sony. Ce précurseur pouvait stocker de 6 à 8 images « en très bonne résolution » (1024 x 768 px) sur une disquette ordinaire. Il pouvait aussi enregistrer 15 secondes de vidéo à 320 x 240 px ! Pour ne pas être fastidieux, je ne vous énumère pas les pubs d’ordinateurs « portables » de 4 kg et plus, ainsi que les SyQuest 42 Mb d’occasion qu’on trouvait encore à cette époque ;-)

Quant à moi c’est décidé, le prochain week-end pluvieux, je m’ouvre un compte Delicious... C’est moins romantique, mais peut-être plus efficace.

Notes:

[1] Oui je sais, vous trouverez toujours un geek qui vous dira qu’il blogue depuis plus de 10 ans ;-)

[2] Je crois me souvenir qu’en France c’était encore moins, mais cela était dû en partie à « l’effet Minitel »

Béat Brüsch, le 8 février 2009 à 19.43 h
Rubrique: Divers
Mots-clés: médias , presse
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Personne n’ignore l’existence - et ne saurait se passer - des satellites géostationnaires. Ils servent à relayer des télécommunications, à diffuser des programmes de télé ou à observer la terre pour les météorologues et les militaires (si, si !). Ces satellites sont placés très judicieusement sur une orbite... géostationnaire. La vitesse de rotation des satellites étant fonction directe de leur distance à la terre, cette orbite, située à 35’786 km d’altitude, a la particularité de procurer aux satellites qui s’y trouvent, une vitesse d’une rotation par 24 heures. Cela les rend immobiles à nos yeux et permet donc de les pointer facilement (antennes paraboliques).

EPOD publie aujourd’hui une photo d’une portion de cette orbite. Quand on photographie le ciel, dans une longue pose à l’aide d’un trépied fixe, on ne peut capter que des trajectoires de corps célestes. [1] Ces trainées courbes sont dues au mouvement de rotation de la Terre et leur longueur dépend du temps de pose (exemple ici). Vers les pôles, elles sont concentriques puis s’aplatissent de plus en plus quand on s’approche de l’équateur. En photographiant cette région du ciel, William Livingston, du National Solar Observatory, n’a rien fait d’autre que d’appliquer ce principe élémentaire, connu de tous les débutants en photographie stellaire ! Mais sa photo, en plus des trajectoires des étoiles, nous révèle une multitude de petits points blancs qui sont autant de petits objets immobiles.

Cela pourra paraitre banal à certains. Pourtant, on peut considérer que cette photo a le mérite de nous fournir pour la première fois (à ma connaissance) une image acceptable et réaliste d’un concept qui jusqu’ici n’en disposait pas. Nous grand public, nous pouvons enfin voir de nos yeux, ce qui jusqu’ici n’était qu’une théorie que nous étions bien forcés d’accepter puisqu’elle fonctionne à la satisfaction générale. Les légendes ajoutées sur l’image ne sont pas sa moindre force. En nous faisant pénétrer dans la nomenclature de ces objets célestes, elles cautionnent une vérité physique : ces petits points blancs ne sont pas des artefacts d’origine quelconque, mais bien... « des objets inanimés qui ont une âme » ;-)

Sur le site EPOD, en cliquant une première fois sur l’image on peut l’agrandir. Un nouveau clic sur l’image agrandie vous la révèlera dans une résolution bien plus intéressante. Et vous vous demanderez comme moi, ce que représente cet objet marqué d’un point d’interrogation...

Notes:

[1] Pour « figer » les astres photographiés, il faut être équipé d’un trépied muni d’une monture équatoriale, système qui compense le mouvement terrestre.

Béat Brüsch, le 26 janvier 2009 à 17.21 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: dispositif , documentaire , science
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TinEye est le premier moteur de recherche qui utilise des technologies d’identification d’images pour rechercher des images sur le net. Cela signifie que les critères de recherche ne sont pas textuels (mots clés), mais constitués d’images (des ensembles de pixels). Concrètement, si vous lui soumettez une image, le logiciel vous ramènera toutes les occurrences de cette image qu’il connait, même si elles ont été modifiées ou recadrées. Il utilise pour cela un algorithme produisant une empreinte digitale de l’image recherchée qui est ensuite comparée à l’index. Lancé en mai 2008 par la société canadienne Idée Inc, ce service est passé maintenant en version beta publique. Depuis son lancement, il a continué à indexer le web pour agrandir sa base de données, seul moyen de gagner de l’efficacité. Le système est utilisable gratuitement par tout internaute, il suffit de s’inscrire ici. TinEye propose aussi l’installation d’un plug-in et/ou d’un bookmarklet, qui permet de procéder à une recherche d’image en un seul clic à partir de votre browser.

Mais quelle est donc l’utilité de ce service ?

La première est sans conteste la possibilité pour les auteurs (les photographes, graphistes, etc) ou les détenteurs de droits (banques d’images, archives, etc), de traquer les vols d’images sur internet. Plus subtilement, cela peut aussi aider à trouver les sources, l’origine d’une image, son histoire et sa manière d’être présente sur internet (mais l’internet, ce n’est qu’une partie du monde ;-) Pour le reste, faisons confiance au « génie humain » pour découvrir de nombreuses autres applications que celles prévues par le logiciel...

Quelle en est l’efficacité ?

Globalement - sur des images connues ! - l’effet est assez bluffant. L’efficacité des algorithmes utilisés et la vitesse de traitement sont surprenantes. TinEye est capable de retrouver des images même recadrées, redimensionnées, recolorées, retouchées, voire « photomontées ». Il est capable aussi - son algorithme semble très performant pour cela - de rechercher des graphismes bien définis, comme des logos commerciaux. Les pages Cool Searches et Widgets, d’où je tire l’exemple ci-dessus, présentent des exemples de recherche très éloquents... mais n’oubliez pas que ce sont des pages à caractère publicitaire pour lesquelles on a sélectionné les exemples « qui vont bien » !

Quelles en sont les limites ?

On entrevoit rapidement que l’efficacité du système est en relation directe avec l’étendue de sa base de données. TinEye annonce avoir engrangé plus d’un milliard de photos dans son index. C’est sûrement bien moins que Google. [1] Mais leurs robots continuent de parcourir le net pour indexer des images. Vous pouvez d’ailleurs leur demander d’aller visiter un site (le vôtre, par exemple). Je l’ai fait il y a 3 jours et depuis j’attends toujours le passage du robot ;-) Il est fort probable que les petits sites ou les sites à faible trafic ne soient pas visités en priorité...
En admettant qu’ils réussissent à construire un index suffisamment étendu pour être plus que représentatif il restera toujours des zones non explorées qui constituent autant de doutes pour l’auteur d’une recherche : les images en Flash ne sont pas prises en compte tout comme celles figurant sur des pages que les robots [2] ne sont pas autorisés à visiter. Les pirates ont donc toujours une longueur d’avance sur les gendarmes ;-)

Combien ça coûte ?

Le logiciel se présente actuellement en version beta publique pour laquelle on doit s’inscrire. Nous ne pouvons donc pas savoir si le service va devenir payant, car TinEye est peu disert sur la question. Seul un usage commercial à venir est évoqué. Il consistera en un service de veille sur un ensemble d’images avec envoi de notification au demandeur en cas de succès. Cette fonction devrait intéresser les petites et moyennes entreprises. (De grands comptes comme l’AFP ou Associated Press bénéficient déjà de solutions spécifiques fournies par d’autres logiciels de la même firme.) On peut espérer que cela permettra de laisser le libre accès aux petits usagers occasionnels.

TinEyes montre une nouvelle direction pour les moteurs de recherche d’images en élargissant le champ des possibles. Il peut sembler bizarre que Google ne soit pas sur ce coup là. Mais il est peut-être déjà sur le coup suivant... TinEyes est, somme toute, dans un créneau bien spécifique, car il n’identifie pas les objets, mais « seulement » les formes essentielles d’une image. C’est ce qui le rend très performant pour découvrir les multiples variantes d’une même image. Les grandes étapes à venir pour la recherche d’images seront probablement l’identification d’images d’objets, puis de personnes, le tout éventuellement en combinaison avec du texte... mais ce n’est pas pour tout de suite.

Notes:

[1] Il est très difficile de savoir combien d’images contient l’index de Google, la société ayant décidé en 2005 de ne plus communiquer sur la taille de sa base de données. En 2005, elle s’élevait à 2,187 milliards d’images. On peut postuler que ce chiffre à bien pû doubler depuis... Une recherche d’images avec juste « jpg » comme terme de recherche affiche aujourd’hui 1,44 milliard d’occurrences... (test sans valeur réelle, c’est juste pour voir). Pour comparaison, Flickr contient aujourd’hui 3 milliards d’images, mais le champion est Facebook avec 10 milliards.

[2] Si vous avez accès au code source de votre site, vous pouvez y placer des metatags spécifiques ou un lien vers un fichier robots.txt pour donner des instructions aux robots (crawlers) qui visitent votre site régulièrement et quelques fois à l’insu de votre plein gré. Vous pourrez y spécifier vos autorisations. Si vous n’avez pas la conscience tranquille, vous pourrez même autoriser tous les robots à visiter votre page, sauf celui de TinEye ! Il y a des robots malveillants qui ne tiennent aucun compte de ces instructions, mais TinEye déclare respecter ces instructions.


Addenda du 15.01.2009:

Je « remonte » un lien proposé par Patrick Pecatte en commentaires. Il renvoie à une excellente synthèse sur la recherche d’images par l’image qui m’avait échappé (et dont le titre est quasi identique au mien ;-)
Merci.

Béat Brüsch, le 14 janvier 2009 à 16.13 h
Rubrique: Les nouvelles images
Mots-clés: banque d’image , copyright , logiciel , retouche , technologie
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Marre de voir la photo du Conseil fédéral trôner en tête du blog ! Pour changer, voici un beau coucher de soleil. Oui bon, il a des couleurs spéciales et alors ? Mais vous en avez déjà vu, vous, des couchers de soleil sur la planète Mars ?

JPEG - 49 ko

Crédits : NASA/JPL/Texas A&M/Cornell

Cette photo datant de 2005 a paru récemment sur Astronomy Picture of the Day dont je vous ai déjà souvent parlé. Elle a été réalisée depuis la surface de Mars par le robot Spirit. Les couleurs ont été obtenues en installant sur la caméra un jeu de filtres réputé produire des images aux couleurs proches de celles ressenties par l’oeil humain, quoique légèrement exagérées. Le halo bleu (qui devrait être rouge) est dû à une caractéristique de la caméra pour le travail dans l’infrarouge.
L’atmosphère martienne, très ténue et saturée de poussières, produit ce halo diffus. A cause de son éloignement, le soleil apparait au 2/3 du format qu’il a chez nous. Mais c’est beau quand même, non ?

Béat Brüsch, le 12 janvier 2009 à 01.22 h
Rubrique: Regarder en ligne
Mots-clés: dispositif , documentaire , science
Commentaires: 0

La nouvelle photo du Conseil fédéral est sortie. Je reprends donc la saga de cet exercice annuel de suissitude officielle. Cette année, c’est au tour du Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz d’être le Président de la Confédération et c’est donc à notre ministre des finances qu’échoit la responsabilité de la photo officielle. Autant le dire tout de suite, cette année on a voulu faire dans le pratique et le consensuel et on redescend d’un ou deux crans dans l’audace et l’expressivité.

JPEG - 80 ko
Conseil fédéral 2009

Photo Michael Stahl

Un des éléments qui frappe d’emblée est que l’image ne montre aucun contact entre les acteurs. C’est très pratique, car on peut alors échelonner les prises de vues, l’un ou l’autre de ces personnages surbookés pouvant ne pas être libre au bon moment. Pratique toujours, pour le photographe qui n’a pas la grande difficulté de devoir obtenir le bon sourire « cheese » pour tous les membres du groupe au même instant décisif. En agrandissant, on peut voir de petits indices montrant un détourage, ce qui signifie que les personnages ont pu être interchangés. Mais je ne vois là rien de répréhensible, c’est une remarque technique. L’ennui, quand on réalise la prise de vue des personnages séparément du décor, c’est qu’il faut être très habile pour réaliser l’intégration. Ici, elle est ratée, car les ombres immédiates autour des pieds sont faibles ou manquantes, ce qui a la fâcheuse conséquence de faire planer nos édiles au-dessus du sol. Autre problème au niveau des pieds, on voit bien que les acteurs ne sont pas issus du même univers colorimétrique que le décor. Une couleur aussi intense que ce rouge devrait se propager un peu sur les souliers.

Métaphoriquement, ces personnages - isolés dans une photo de groupe - en disent long sur la cohésion nationale et n’annoncent pas de grands progrès sur le plan de la collégialité, bien que de grandes promesses aient été faites dans ce sens par la majorité plus une voix du Conseil national. Je comprends mal que cet aspect ait pu échapper à nos stratèges visuels.

Pour faire joli et consensuel, on a nimbé cette réunion forcée dans une aura sinusoïdale d’étoiles de croix suisses scintillantes, véritable patriotisme de pacotille évoquant une publicité de Noël pour supermarché. Cette démultiplication décorative de croix suisses devrait-elle évoquer une Suisse multiple ou une Suisse fragmentée, au bord de l’explosion ? Difficile de jouer sur les symboles, n’est-ce pas ? C’est pourquoi je propose qu’à l’avenir - et je suis sérieux - on s’adresse plutôt à une agence de communication, dont c’est le métier de maitriser les visuels, qu’ils soient symboliques ou non.

Nos 7 Conseillers fédéraux sont 8 sur l’image... rassurez-vous, ce n’est pas le directeur de l’UBS qui a été invité sur la photo. Le 8e personnage est Madame Corina Casanova, Chancelière de la Confédération.

Les épisodes précédents de la saga sont à revoir ici et ici. (Nos amis français y retrouveront quelques explications sur notre système politique, qui doit leur sembler bien compliqué.)


Addenda du 1er.01.2009:

Comme le mentionne Photoculteur dans son commentaire ci-dessous, le Téléjournal a aussi présenté cette image. L’« expert » à qui on a demandé son avis a plutôt bien aimé cette photo... enfin, selon des critères plutôt pipoles et dans un style qui ferait très « micro-trottoir » s’il n’avait été tourné sous les lambris d’un palace. Or, il faut savoir que cet habitué de nos médias locaux n’est autre que Monsieur Pierre Keller, directeur de l’ECAL (École cantonale d’art de Lausanne). On aurait pu attendre un peu plus de hauteur et de sens critique de la part d’une personne en charge de la formation des élites du design de demain. Mais, Monsieur Keller, en fin diplomate et politicien avisé, a sûrement de bonnes raisons d’être respectueux de l’establishement.

Béat Brüsch, le 31 décembre 2008 à 17.53 h
Rubrique: A propos d’images
Mots-clés: dispositif , peoples , société
Commentaires: 1
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