Mots d'images

Si l’on comprenait tout, il est évident que l’on n’écrirait rien. On n’écrit pas sur : deux + deux = quatre. On écrit sur le malaise, sur les sentiments complexes qui naissent de : deux + deux = trois ou cinq.

Nicolas Bouvier
Le Vide et le Plein


Ce blog a commencé bêtement. En fait, je ne voulais pas faire de blog. J’étais un lecteur assidu de blogs, convaincu et surpris de la pertinence de cette manière de publier. Mais je ne me voyais pas me plonger moi-même dans cette sphère bouillonnante ou tout pouvait arriver ! Je voulais juste publier quelques galeries de mes photos, que je faisais paraître jusqu’alors sur d’autres sites. J’avais mis au point une « moulinette » me permettant d’éditer des galeries sur internet, en trois clics, telles que je les voulais avec mon look personnalisé. Cela commençait à ressembler, de loin, à un photoblog. Pour que ça y ressemble un peu plus, j’y ajoutai des modules permettant de gérer des commentaires et de publier un fil RSS. Et puis, pendant que j’y étais, et comme cela fonctionnait bien, je me suis dit que je pourrais y ajouter une partie ou j’aurais l’occasion « de la ramener », pour donner mon point de vue sur les images. J’ai donc lancé cette espèce de blog le 1er mai 2006.

Je pensais que j’aurais bien du mal à publier plus de 5 ou 10 petits textes par année... Plus de 2 ans plus tard, il y en a environ 130 et j’en suis toujours aussi étonné ! L’ennui c’est que cela tournait toujours en HTML. Pas de problèmes pour la publication, mais sans base de données, cela devenait ingérable, et de plus, il n’y avait pas toutes les fonctionnalités d’un blog.

J’ai réalisé cette première version en HTML (statique), car, étant graphiste et occasionnellement webdesigner, c’est toujours encore cette technique que je maîtrisais le mieux à ce moment-là. Elle m’a permis de contrôler avec précision tous les aspects visuels de ce site. Que voulez-vous, on ne se refait pas ! Les graphistes sont comme çà : c’est leur job que de vouloir maîtriser l’emplacement de chaque pixel. Ils ont été habitués à cela par la pratique du « print » [1]. Mais c’est aussi un peu plus que çà : nous avons la prétention de connaitre quelques petites choses dans les domaines de la typographie et des visuels en général, qui ne sont pas que des lubies esthétiques, mais qui apportent de l’ergonomie, de l’efficacité, du confort. Toutes choses pas forcément acquises sur les plates-formes de publication standard et pas modifiables en profondeur sans de bonnes connaissances.

Du moment qu’il fallait tout démonter, plutôt que de le faire sur une plate-forme de blog, j’ai décidé de m’attaquer à un CMS (Content Management System), ce qui permet de réaliser bien plus de choses qu’un blog. (Un blog est en fait un CMS spécialisé.) [2] Après bien des hésitations, je me suis décidé pour Spip. Les arguments principaux en sa faveur sont pour moi : le français, un code abordable pour un non-informaticien et la disponibilité, dès l’installation, d’un ensemble totalement fonctionnel de pages et de comportements qu’il « suffit » ensuite de modifier/adapter à sa guise. C’est évidemment sur ce dernier point qu’on peut buter. Si vos exigences sont aussi modestes que vos connaissances techniques, vous pourrez y arriver. Mais si vous tenez à tout contrôler, il vaut mieux avoir un solide bagage en HTML et en CSS, ainsi qu’une vraie « sale tronche » pour persévérer dans l’adversité ;-) Les tutoriels sont assez bien faits, mais comme toujours, on peut les trouver incomplets. Heureusement, la communauté est très active et il y a presque toujours quelqu’un sur un forum pour vous tirer d’affaire. Spip est un logiciel libre distribué sous Licence Publique Générale GNU (GNU General Public License ou GPL). Vous en apprendrez plus sur Spip ici.

J’ai conservé, à peu de choses près, le principe de mise en page de l’ancien site. J’ai repris tous les billets, sauf 5, dont personne ne se souviendra ;-) Les commentaires ont pu être sauvés également. La mauvaise nouvelle est que toutes mes anciennes adresses ne sont plus valables ! J’ai mis en place une redirection qui envoie les visiteurs à la page d’accueil. Je n’ai malheureusement pas réussi à rediriger précisément les anciens billets vers leur nouvel emplacement. [3]

Désolé pour les webmestres et grand merci à ceux qui mettront à jour leurs liens ;-)

En ce qui concerne mes galeries photo personnelles (menu : Images) elles restent pour l’instant en html, car ma « moulinette » fonctionne toujours... et à chaque année suffit sa peine ! Un jour peut-être, je mettrai au point un autre système... Les commentaires sur cette partie ont été supprimés.

Le site est parfaitement affiché par Firefox et Safari. Explorer 6 présente quelques problèmes de mise en page mineurs, malgré de pénibles efforts pour tenter de me mettre au niveau de cette antiquité encore trop répandue ! Je n’ai pas eu l’occasion de tester avec Explorer 7...

Notes:

[1] Beaucoup de mes confrères ne supportent pas les contraintes du web et les résultats quelques fois imprévisibles de leurs pages. Ils se sont tournés vers des solutions en Flash, ce que j’ai toujours refusé (mais c’est un autre et vieux débat)

[2] J’ai été aidé dans cette décision par la politique aberrante et scandaleuse d’Adobe vis-à-vis de ses clients utilisant GoLive. Après avoir racheté son concurrent DreamWeawer (qui fait la même chose, avec une approche assez différente), Adobe décida de « le pousser en avant » (l’expression est faible !) au détriment de GoLive. Mais Adobe proposait tout de même des mises à jour (vers. 8/CS2 et 9) pour les aficionados de GoLive qui s’y précipitèrent. Las, ces versions (payantes !) étaient pratiquement inutilisables : incapables de traiter et d’afficher correctement des sites réalisés avec la version 7 et produisant un code dont les options les plus nuisibles ne pouvaient tout simplement pas être désactivées. Ajoutez à cela l’indigence crasse d’un Support technique tenu par des profanes illettrés et vous aurez la parfaite représentation d’un foutage de gueule caractérisé. Voilà, je me calme et on va passer à autre chose (mais je n’oublie pas).

[3] Dans le blog précédent j’utilisais des ancres - représentés par un # - dans mes url. Celles-ci sont proscrites dans les scripts de redirection.

Béat Brüsch, le 11 septembre 2008 à 17.03 h
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